18 jours et une societé de production cinématographique

SILENCE ! MOTEUR ! ÇA TOURNE ! ANNONCE ! ACTION ! COUPEZ !

À propos de Dix huit jours

PRODUCTION 18 JOURS Il s’agit d’une production de films qui se veut singulière, non pas pour faire l’intéressante, mais pour donner la liberté nécessaire aux créateurs afin qu’ils aillent au bout de leur désir pour offrir aux spectateurs de forts et surprenants récits. Un jour de tournage, ce sont des mots que l’on entend : SILENCE ! MOTEUR ! ÇA TOURNE ! ANNONCE ! ACTION ! COUPEZ ! Et au milieu de ces mots, la prise émotionnelle d’un plan, parfois magique, parfois plat, et par l'effet du rapport secret du montage, le tout se met à raconter une histoire. Ce jour de tournage, multiplié par 18 fois, donnera un film unitaire ou un film à sketches. 18 JOURS a pour but de jouer sur l’urgence d’un tournage pour ne rien installer et que le vivant prenne le dessus.
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18 jours, c’est une production capable de réunir des centaines de comédiens, de techniciens et d'artistes sur ses projets pour collaborer ensemble ou côte à côte. 18 jours, c’est une production où liberté et désir se côtoient pour accomplir un récit mis en espace en 3 semaines de 6 jours, de l’aveuglement des trois dimensions en deux dimensions. Et le chiffre 18 a symboliquement une valeur d’énergie dans tous les domaines. C’est ce que souhaite la production 18 JOURS, une force énergétique pour que la drôlerie, le tragique, le regard social, l’action, la sincérité offrent le meilleur dans les projets de films. Oui, 18 jours, un chiffre pour mieux accompagner la création et voir se déployer les talents, en dehors des sentiers battus, et rencontrer autrement le public.
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Films disponible

Salauds de pauvres!

Le cinéma a convoqué plusieurs fois la salope pour raconter la ruse, la femme fatale, celle qui allait prendre le pouvoir sur l’homme. « Touche pas au grisbi, salope » crie, en serrant les dents, Francis Blanche dans le film de Lautner « Les tontons flingueurs » sur des dialogues d’Audiard. Et ce scénariste et dialoguiste ne s’est pas privé d’offrir des textes tels que « Tu es une belle salope, mais je t’aime », comme un mot doux susurré par un cruel caïd ou pour décrire un homme traître « Ah, le Didier, c’est une belle salope ». « Salope » appliquée ici à la gent masculine, comme un synonyme de traîtrise. Bedos, dans sa période « one man show avec personnage » s’écrie, en cherchant dans les pages d’un magazine comme « Lui » « Où elle est passée ma salope ? Où elle est ??? ». En opposition à « la mémère » de la maison. La salope de cinéma et des « one man shows » est souvent jetée à la tête du spectateur comme un fantasme. En opposition à la maman raisonnable.
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Toujours dans le cinéma italien, le grand cinéaste du genre giallo : Lucio Fulci n’hésite pas pour donner tout l’exotisme et la sauvagerie à son film de l’intituler : « Les salopes vont en enfer ». Après ce petit panorama de cinéma s’emparant du mot et de l’esprit de la salope, venons-en à notre démarche : Après « Salauds de pauvres » expression bien familiarisée et acceptée, il nous a semblé intéressant de partir dans l’aventure d’un film encore plus risqué, intitulé « SALOPE JE T’AIME », réalisé par 14 femmes. « SALOPE JE T’AIME » veut réunir 14 récits avec le regard uniquement d'auteures / réalisatrices. Ce titre peut faire dresser les cheveux sur la tête, surtout à l’époque de « Balance ton quoi ??? », Mais c’est un contrepied malicieux qui est lancé ici aux spectateurs. Rappelez-vous !!! En 1971 du « Manifeste des 343 salopes ». Ces femmes avaient décidé de revendiquer haut et fort cette expression pour imposer le droit à l’avortement et enfin disposer de leur corps.
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Depuis la naissance du cinématographe, devant nos yeux, la femme dite « salope » s’est imposée pour gagner du terrain sur un monde d’homme. Et l’on voit dans les années 40 qu’Ida Lupino s’intéresse aux méandres de la salope dans les films noirs jusque dans les années 80 où Christine Pascal s’intéresse à la garce (extension de la salope ?). En citant ces deux scénaristes/réalisatrices à des époques différentes, c’est dire que les femmes ont voulu prendre à bras-le-corps ces appellations et rechercher quelque chose de profond avec le cinéma comme moteur lumineux. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui un relais va être pris par 14 auteures/ réalisatrices pour mettre en image les déclinaisons de « SALOPE JE T’AIME ». Il y aura même une fulgurance sur ce thème à partir d’une chorégraphie. Montre qu’au-delà des mots, il s’agit aussi de corps lorsque l’on parle de salope... On vous l’a dit la salope comme le manifeste cité ci-dessus veut s’exprimer avec tout son être et dépasser le verbe.
3/3

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Critique du film

Salope je t'aime

Silence

Le cinéma a convoqué plusieurs fois la salope pour raconter la ruse, la femme fatale, celle qui allait prendre le pouvoir sur l’homme. « Touche pas au grisbi, salope » crie, en serrant les dents, Francis Blanche dans le film de Lautner « Les tontons flingueurs » sur des dialogues d’Audiard. Et ce scénariste et dialoguiste ne s’est pas privé d’offrir des textes tels que « Tu es une belle salope, mais je t’aime », comme un mot doux susurré par un cruel caïd ou pour décrire un homme traître « Ah, le Didier, c’est une belle salope ». « Salope » appliquée ici à la gent masculine, comme un synonyme de traîtrise. Bedos, dans sa période « one man show avec personnage » s’écrie, en cherchant dans les pages d’un magazine comme « Lui » « Où elle est passée ma salope ? Où elle est ??? ». En opposition à « la mémère » de la maison. La salope de cinéma et des « one man shows » est souvent jetée à la tête du spectateur comme un fantasme. En opposition à la maman raisonnable. De nombreux films italiens ont d’ailleurs souvent impressionné sur la pellicule des personnages masculins lançant une phrase proche de « Toutes des salopes, sauf ma mère ». Toujours dans le cinéma italien, le grand cinéaste du genre giallo : Lucio Fulci n’hésite pas pour donner tout l’exotisme et la sauvagerie à son film de l’intituler : « Les salopes vont en enfer ».

SILENCE ! Comme on dirait dans les allées d’un hôpital ou sur un plateau avant de mettre en boite un plan, une séquence. SILENCE est le troisième titre qui viendrait compléter la trilogie des « S » : SALAUDS DE PAUVRES, SALOPES, JE T’AIME et SILENCE ! Cela m’a intéressé de proposer ce nouveau thème à une douzaine de réalisateurs, réalisatrices, pour croiser différentes approches sur ce silence qui réside en nous. Déjà dans « Salauds de pauvres », la misère pouvait conduire au mutisme, de même que dans « Salope, je t’aime », le silence de la femme pouvait être une force… Le cinéma a toujours entretenu des rapports d’affinité avec le silence. Cet art né muet avant de devenir parlant. Le cinéma est avec la musique le seul art à pouvoir faire entendre et représenter le silence. Je voulais justement un film où le mot « SILENCE » serait convoqué pour inquiéter le visible et avoir des histoires aux multiples facettes.